Portrait de Balanéen - Auguste ODEMER
"Sur une plaque de marbre noir, dans la salle du Conseil, figurent les noms de quelques bienfaiteurs de Balagny dont monsieur Auguste Odemer.
Le legs Odemer (Conseil municipal du 02/09/1912) est à l'origine de la tradition de la Rosière, la commune ayant été désignée comme légataire universelle dans le testament qui suit."
"Je soussigné, Odemer Auguste propriétaire rentier à Balagny sur Thérain, canton de Neuilly en Thelle, Oise, où fait mon testament ainsi qu'il suit.
Telles sont mes dernières volontés.
J'institue pour légataire universelle la commune de Balagny-sur-Thérain à l'exclusion de mes héritiers naturels ; je lui lègue tous les biens meublés et immeubles qui existeront et qui composeront ma succession au jour de mon décès sous les réserves ci-après et à charge par elle d'éxécuter les legs et dispositions suivantes.
1er De verser, chaque année le quatorze juillet ou le dimanche qui suit, une somme de cinq cent francs à la jeune fille ouvrière, célibataire, majeure ou mineure, née et domiciliée dans la commune qui se sera faite remarquée par son travail, son dévouement à sa famille et de conduite recommandable, elle sera dénommée Rosière et choisie par le Conseil Municipal qui réglera la cérémonie du couronnement.
Je désire que la Musique municipale et la compagnie de sapeurs pompiers prêtent leur concours à cette fête et que chaque Rosière, après son couronnement, aille déposer un modeste bouquet sur ma tombe."
La fête de la Rosière entraînait le 14 juillet, dans les rues du village, autour d'une jeune fille choisie par le Conseil Municipal, un cortège impressionnant de parents et d'amis, accompagné par la musique municipale et la compagnie des sapeurs pompiers.
Fernande LESBROUSSART a été la première rosière de Balagny. Aînée d'une famille de cinq enfants, elle a élevé ses frères et soeurs à la mort de sa maman, décédée en 1917 après la naissance de Georges, benjamin choyé de la famille. Fernande avait également perdu son père peu avant ce 14 juillet qui consacrait sa gentillesse et son dévouement.
Augustine RICARD, grand-mère de Mme BAILLON, lui avait tressé une couronne de camomille blanche.